Le Design Thinking permet de penser l’innovation. Depuis son apparition il y a plus de 50 ans, nombreuses sont les entreprises ayant adopté ce mode de conception dans leurs démarches de création de nouveaux produits ou services. Le résultat est impressionnant avec tant d’histoires de succès tels que la multinationale Airbnb, parfait exemple de l’application du Design Thinking.
Partant de ce motif, de nombreux professionnels se sont mis à suivre des formations en la matière. De l’autre côté, plusieurs centres de formations en techniques d’innovation proposent de plus en plus ce service. Certains d’entre eux ont même développé cette spécialité comme c’est le cas de l’agence Usabilis, le spécialiste en Design Thinking. Les méthodes diffèrent, mais la finalité est la même. Qui sont alors les principaux adeptes de ce processus et quelles sont les différentes étapes du Design Thinking ?
Le Design Thinking par définition
Le design thinking est une approche de résolution de problèmes centrée sur l’utilisateur qui a été popularisée par des entreprises comme IDEO et Stanford d.school. Cette méthode est utilisée pour résoudre des problèmes complexes en cherchant à comprendre les besoins, les désirs et les motivations des utilisateurs finaux.
Les ateliers de création de nouveaux projets ont longtemps porté sur une démarche monotone conduite souvent par les compétences purement techniques de l’entreprise. Avec le Design Thinking, appelé également « la pensée design », la recherche d’idées implique plus d’intervenants en focalisant l’enquête créative sur l’humain. Il s’agit d’une nouvelle méthode d’organisation du travail dédiée à l’innovation et centrée sur l’utilisateur final : on utilise la boite à outils du designer pour trouver réponse à tout problème rencontré par le consommateur. Le but est donc de créer un nouveau produit ou service qui résout souvent une problématique sociale ou économique.
Les adeptes de la pensée design
Comme le dit l’ingénieur, designer et fondateur d’IDEO David Kelly, « le Design Thinking n’est pas une méthode, mais il a fondamentalement changé le tissu organisationnel de votre entreprise. ». Cette perception différente de l’innovation propose donc une démarche commune et simpliste : on prend conscience de la nécessité d’innover, on identifie le problème, on réfléchit la solution, on teste jusqu’à ce qu’on aboutit au résultat final.
Bien que le principe est unique, il existe plusieurs penseurs du Design Thinking qui proposent chacun une interprétation différente de cette démarche. Du coup, on arrive à identifier plusieurs adeptes de ce concept dont les plus connus sont Rolf Faste, Jeremy Gutsche et Tim Brown. Le premier étant le directeur du département du design product à l’Université de Stanford, l’université à l’origine de la découverte de la pensée design. Jeremy Gutsche est un entrepreneur américain connu et lui aussi élève de la même université. Quant à Tim Brown, il est le CEO d’IDEO et l’un des fervents défenseurs de cette méthode en se concentrant sur la relation entre l’échec et la réussite que nous allons expliquer dans la deuxième partie de l’article.
Ces deux hommes, et beaucoup d’autres, segmentent alors le processus Design Thinking en plusieurs étapes toute en s’appuyant sur des standards communs. Lesquelles ?
Les différentes étapes ou phases du Design Thinking
Le processus de design thinking est généralement divisé en cinq étapes: empathie, définition, idéation, prototypage et test. Nous allons explorer chaque étape plus en détail ci-dessous :
1/ Empathie
L’empathie consiste à se mettre à la place de l’utilisateur final et à comprendre ses besoins, désirs et motivations. Cela peut être fait en observant les utilisateurs dans leur environnement naturel, en menant des entretiens et des enquêtes pour comprendre leurs expériences et en recueillant des données quantitatives et qualitatives.
2/ Définition
La définition consiste à synthétiser les informations recueillies lors de la phase d’empathie pour définir le problème à résoudre. Cette étape implique de définir une question de design claire et concise qui guidera tout le processus.
3/ Idéation
L’idéation consiste à générer des idées pour résoudre le problème défini lors de la phase précédente. Cette étape implique souvent des sessions de brainstorming où les membres de l’équipe sont encouragés à proposer des idées sans crainte de jugement ou de critique.
4/ Prototypage
Le prototypage consiste à créer des prototypes ou des maquettes pour tester les idées générées lors de la phase d’idéation. Ces prototypes peuvent prendre la forme de dessins, de maquettes physiques ou de prototypes numériques.
5/ Test
Le test consiste à mettre à l’épreuve les prototypes créés lors de la phase précédente auprès des utilisateurs finaux. Cette étape permet de collecter des feedbacks et des données pour améliorer les prototypes et affiner les idées.
Un processus itératif
Il est important de noter que le design thinking est un processus itératif et que chaque étape peut nécessiter des allers-retours. Le but est de créer une solution centrée sur l’utilisateur qui répond à ses besoins et résout le problème défini lors de la phase de définition.
Les 7 étapes de Rolf Faste
Il s’agir de l’une des premières approches qu’on a inventées pour introduire le Design Thinking. A son époque, Rolf Faste trouve que l’atelier qui a pour mission d’innover un produit ou un service dans l’entreprise doit s’organiser de la manière suivante :
- Définir le problème : Identifier le projet qui peut régler le souci en question
- Le background : Réunir toutes les parties prenantes de cet atelier : designers, développeurs, experts en marketing, techniciens, etc. Le but est d’identifier clairement la problématique liée à un besoin de consommation.
- L’Idéation : Le brainstorming par le biais d’un débat pour collecter des idées.
- Le prototype : La conception des premiers prototypes.
- Sélectionner la meilleure idée parmi celles proposées par les participants.
- La concrétisation : Répondre aux questions : qui fait quoi et comment ? Le but est de concrétiser le projet en attribuant les rôles de chacun en fonction des ressources humaines et financières disponibles.
- L’apprentissage : Faire confronter le prototype au marché (client) et apporter les améliorations nécessaires en fonction des avis reçus.
Les 7 étapes du Design Thinking selon Rolf Faste
La perception des plus jeunes relayée par Jeremy Gutsche
Comme son précédent à l’Université de Stanford, Jeremy Gutsche a repensé la pensée design en réduisant le processus en 5 étapes tout en misant sur un nouvel élément à savoir l’empathie.
- L’empathie : Se mettre à la place du client pour comprendre ses besoins. Ici, on acquit le droit de s’interroger sur des besoins que le consommateur n’expose pas en général.
- La définition de la problématique.
- L’Idéation.
- La création d’un prototype
- Les tests auprès de l’utilisateur final.
Source : Usabilis.com
Les étapes du Design Thinking selon Jeremy Gutsche
D’ailleurs, le centre Usabilis s’intéresse à cette démarche en 5 étapes, plus souvent utilisée dans la plupart des entreprises qui incarnent la pensée design dans leurs méthodes d’innovation. Envie de savoir plus ? Découvrez alors leur programme de formation en Design Thinking en seulement 2 jours.
La pensée design en 3 étapes ou 3 phases
Nous terminons cette courte analyse par l’approche de Tim Brown du Design Thinking. Cet adepte de « l’apprentissage par erreur » trouve dans le DT l’incarnation parfaite de sa vision. Quand on échoue, on apprend mieux et on corrige ses erreurs. Cette procédure est au cœur de la méthode en 3 étapes proposée par ce monsieur :
- Inspiration : Le travail commence par l’observation de l’environnement de l’entreprise pour comprendre le comportement du client et identifier d’abord son problème, puis la solution qui répond à son besoin.
- Idéation : c’est l’étape la plus importante du process (la plus commune aussi) qi consiste à générer des idées (brainstorming) et de les tester auprès de l’utilisateur final en guise d’optimisation du produit final (l’apprentissage par l’erreur).
- Implémentation : Identifier les ressources pour fabriquer le produit final en misant sur les techniques de simulation et de storytelling.
Source : Usabilis.com
Les étapes du Design Thinking selon Tim Brown
Vous l’aurez donc bien compris : A chacun sa propre perception des étapes du Design Thinking, mais les grands axes sont identiques (identification du problème, recherche d’idée et tests du prototype). A vous alors de choisir la meilleure façon d’implanter ce concept dans votre entreprise pour pousser votre capacité d’innover à une autre dimension.
Le design thinking est utilisé dans de nombreux domaines, y compris la technologie, la santé, l’éducation et les affaires. Il peut être utilisé pour résoudre des problèmes de petite ou de grande envergure, allant de la conception d’une nouvelle application mobile à la résolution de problèmes sociaux complexes.
Les avantages du design thinking sont nombreux. En adoptant une approche centrée sur l’utilisateur, les entreprises peuvent créer des produits et des services qui répondent mieux aux besoins de leurs clients. Cela peut se traduire par une augmentation des ventes, une amélioration de la rétention des clients et une meilleure réputation de marque. De plus, le processus de design thinking peut aider les entreprises à innover en proposant des solutions originales et créatives à des problèmes complexes.
En conclusion, le design thinking est une approche efficace pour résoudre des problèmes complexes en mettant l’accent sur les besoins des utilisateurs finaux.
Questions fréquentes sur le Design thinking
-
Comment fonctionne le design thinking ?
Dans le cadre du design thinking, il faut commencer par définir un objectif ou une problématique et mettre en place la solution permettant l’obtention d’une idée innovante et répondant parfaitement à ses attentes. Grâce à l’application d’une telle méthode, le résultat est défini à l’avance.
-
Qui utilise le design thinking ?
Le Design Thinking est une approche de l’innovation centrée utilisateur qui permet de transformer les idées et les projets en actions réelles et en prototypes tangibles et produits innovants. La méthode permet de faire travailler de concert différents métiers : spécialistes Santé, marketing, ingénieurs et design. Le design thinking est une approche de résolution de problèmes centrée sur l’utilisateur qui est utilisée dans de nombreux domaines, notamment :
- Entreprises : de grandes entreprises utilisent le design thinking pour innover, améliorer l’expérience utilisateur, créer de nouveaux produits ou services, et trouver des solutions efficaces aux problèmes organisationnels.
- Startups : les startups ont souvent recours au design thinking pour concevoir des produits et services innovants, tester rapidement des idées et itérer rapidement pour répondre aux besoins des clients.
- Gouvernements : de nombreux gouvernements ont adopté le design thinking pour repenser la façon dont ils fournissent des services publics et impliquent les citoyens dans le processus de conception.
- Éducation : le design thinking est également utilisé dans l’éducation pour aider les élèves à résoudre des problèmes complexes, développer des compétences en collaboration et en pensée critique, et favoriser la créativité.
- Santé : les professionnels de la santé utilisent également le design thinking pour améliorer les soins aux patients, concevoir des équipements médicaux innovants et améliorer l’expérience des patients.
- Qu’est-ce que le Design Thinking ?
- Comment se former au Design Thinking ?
- Et si l’innovation devenait utile grâce à l’UX ?
- L’UX comme levier de l’innovation digitale !
- L’Innovation invisible », la révolution discrète de l’expérience utilisateur !
- L’UX pousse l’innovation dans le domaine du marketing et de la publicité !
Lire aussi :
- UX Design et design thinking pour une innovation viable
- Formez-vous au Design thinking avec Usabilis si ce sujet vous intéresse