Qu’est-ce que l’eye-tracking ?

eye trackin en ux design

Rédigé par Philippe

15 novembre 2023

L’Eye-tracking, ou oculométrie en français, est un outil novateur capable de suivre les mouvements oculaires des utilisateurs sur un écran. Les micro-caméras intégrées enregistrent les mouvements de la pupille de l’œil, permettant d’analyser les saccades et les fixations. Cette technologie offre des informations cruciales sur l’attention portée par les utilisateurs, leurs comportements de lecture et leur interaction avec l’interface. Dans cet article, nous allons plonger dans les différentes facettes de cette méthode révolutionnaire, examiner pourquoi elle est indispensable et discuter de ses limites et des équipements associés.

Pourquoi utiliser l’eye-tracking ?

L’eye-tracking trouve une multitude d’applications dans la recherche et le développement de l’interface utilisateur. Cette technologie permet d’évaluer l’efficacité de l’interaction entre les utilisateurs et les interfaces visuelles, en identifiant les problèmes potentiels et en optimisant l’expérience utilisateur. Voici quelques raisons clés pour lesquelles l’eye-tracking est devenu une composante essentielle de l’analyse d’interface :

Repérer l’attention des utilisateurs

L’eye-tracking permet de mesurer le degré d’attention que les utilisateurs accordent aux différentes parties de l’écran, fournissant ainsi des informations précieuses sur la manière dont ils consomment les informations affichées.

Comprendre les intentions de recherche

En analysant le diamètre de la pupille, l’eye-tracking peut révéler si l’utilisateur est à la recherche d’une information précise, offrant ainsi un aperçu précieux de ses intentions de recherche pendant l’interaction avec l’interface.

Analyser les comportements des utilisateurs

En comparant les schémas oculaires entre différents groupes d’utilisateurs, l’eye-tracking permet de mettre en lumière les différences dans la façon dont ces groupes interagissent avec l’interface, ce qui peut conduire à des améliorations ciblées pour différentes audiences.

Détecter les distractions

La technologie de l’eye-tracking est efficace pour déterminer si certains éléments de la page détournent l’attention des utilisateurs, permettant ainsi d’optimiser l’agencement des éléments sur l’interface.

Évaluer les conceptions de l’interface

L’eye-tracking est un outil puissant pour comparer l’attitude des utilisateurs envers différentes conceptions d’interfaces dans le cadre de tests comparatifs, offrant des informations précieuses pour les décisions de conception ultérieures.

Les limites de l’eye-tracking

Bien que l’eye-tracking soit une méthode puissante pour comprendre les comportements visuels des utilisateurs, il présente également des limites importantes qui doivent être prises en compte lors de son utilisation.

Coûts élevés et besoin de participants importants

L’un des principaux inconvénients de l’eye-tracking réside dans son coût élevé, tant en termes de matériel que de ressources humaines. Pour obtenir des données fiables, un panel plus important de participants est nécessaire par rapport à d’autres tests utilisateur, ce qui peut représenter un investissement substantiel.

Limitations liées à la vision périphérique

Les dispositifs d’eye-tracking ne prennent pas en compte les mouvements oculaires périphériques et péri-fovéaux, ce qui limite la capacité à suivre avec précision l’ensemble des mouvements oculaires des participants.

Difficultés d’interprétation des résultats

L’un des défis majeurs de l’eye-tracking réside dans l’incapacité de déterminer précisément les raisons qui motivent les fixations des utilisateurs. La fixation peut résulter de diverses raisons, et sans possibilité d’interroger directement les participants pendant l’étude, ces raisons peuvent rester indéterminées.

Nécessité d’un complément de test d’utilisabilité

En raison de ses limitations, l’eye-tracking doit être utilisé de manière complémentaire avec d’autres méthodes, notamment les tests d’utilisabilité, pour garantir des résultats fiables et une compréhension complète des comportements des utilisateurs.

Le matériel utilisé

L’évolution des systèmes d’oculométrie a permis l’émergence de dispositifs plus légers et plus conviviaux pour les utilisateurs. Actuellement, deux principaux types d’eye-trackers sont disponibles sur le marché, adaptés à différents contextes d’expérimentation.

Dispositifs sous l’écran

Les dispositifs d’eye-tracking placés sous l’écran de l’ordinateur sont idéaux pour évaluer les interfaces fixes, offrant une analyse détaillée des comportements des utilisateurs lors de l’interaction avec des éléments spécifiques de l’interface.

Lunettes d’eye-tracking

Les lunettes d’eye-tracking, quant à elles, sont plus adaptées aux évaluations plus globales, y compris en extérieur. Elles offrent une plus grande flexibilité pour les participants qui peuvent se déplacer ou interagir avec divers dispositifs, offrant ainsi des informations plus détaillées sur l’interaction dans des environnements réels.

Comment se déroule la préparation du test ?

La préparation d’un test d’oculométrie implique une série de procédures méticuleuses pour garantir des résultats précis et exploitables. Pour obtenir des données pertinentes et fiables, il est crucial de suivre des directives spécifiques, de sélectionner un échantillon représentatif d’utilisateurs cibles, et de respecter rigoureusement les méthodes d’évaluation. Voici un aperçu détaillé du processus de préparation du test d’oculométrie et de sa réalisation.

Le panel représentatif et les restrictions visuelles

Le panel de participants sélectionnés pour le test doit être représentatif des utilisateurs visés par l’application. Toutefois, il est important de noter que les participants ne doivent pas présenter de difficultés visuelles ou porter de lunettes ou de lentilles, car cela peut compliquer la calibration de l’appareil. Cette précaution garantit une précision optimale lors de la collecte des données oculométriques.

La mise en place du scénario commun

Comme pour tout test utilisateur, l’évaluation oculométrique repose sur un scénario commun à tous les participants. Ce scénario est soigneusement conçu pour refléter une situation réelle, telle que l’achat d’un produit spécifique sur un site e-commerce ou la saisie d’informations dans un formulaire administratif. Les participants sont ensuite invités à interagir avec l’interface comme ils le feraient dans leur environnement quotidien.

L’étalonnage initial de l’appareil

Avant le début du test, une phase d’étalonnage de l’appareil est essentielle pour assurer l’exactitude des données. Cette étape de calibration peut durer de 10 à 15 minutes en fonction des modèles d’oculomètres utilisés. Une calibration précise constitue la base fondamentale pour une collecte de données réussie et significative.

La réalisation du test d’oculométrie

Pendant la session de test, l’oculomètre enregistre en temps réel les mouvements du regard de l’utilisateur, ainsi que les moments où son attention se fixe sur un élément spécifique de l’interface. Contrairement à un test utilisateur classique qui peut impliquer le protocole de réflexion à voix haute, l’approche de l’eye-tracking nécessite une ambiance calme et non perturbée. Les participants sont encouragés à interagir naturellement avec l’interface, tandis que le facilitateur reste en retrait pour éviter toute influence sur les résultats.

L’entretien post-test pour des insights approfondis

Après la réalisation du test, un entretien rétrospectif est souvent mené pour permettre aux participants d’expliquer leurs choix et leurs actions. L’animateur présente les résultats enregistrés aux participants et leur pose des questions ciblées. Cette discussion complémentaire fournit des informations précieuses sur les réactions et les comportements des utilisateurs lors de l’interaction avec l’interface.

L’analyse des données pour des améliorations ciblées

Les données collectées à partir du test d’oculométrie peuvent être analysées de différentes manières. L’une des approches principales consiste à examiner le parcours oculaire, mettant l’accent sur la trajectoire des yeux et l’ordre dans lequel l’utilisateur observe les éléments de l’interface. Une autre méthode est l’utilisation de cartes de chaleur, qui identifient les zones non vues par l’utilisateur, offrant ainsi des indications précieuses pour optimiser l’agencement de l’interface.

Le matériel utilisé

L’évolution des systèmes d’oculométrie a permis l’émergence de dispositifs plus légers et plus conviviaux pour les utilisateurs. Actuellement, deux principaux types d’eye-trackers sont disponibles sur le marché, adaptés à différents contextes d’expérimentation.

Dispositifs sous l’écran

Les dispositifs d’eye-tracking placés sous l’écran de l’ordinateur sont idéaux pour évaluer les interfaces fixes, offrant une analyse détaillée des comportements des utilisateurs lors de l’interaction avec des éléments spécifiques de l’interface.

Lunettes d’eye-tracking

Les lunettes d’eye-tracking, quant à elles, sont plus adaptées aux évaluations plus globales, y compris en extérieur. Elles offrent une plus grande flexibilité pour les participants qui peuvent se déplacer ou interagir avec divers dispositifs, offrant ainsi des informations plus détaillées sur l’interaction dans des environnements réels.

Comment se déroule la préparation du test ?

La préparation d’un test d’oculométrie implique une série de procédures méticuleuses pour garantir des résultats précis et exploitables. Pour obtenir des données pertinentes et fiables, il est crucial de suivre des directives spécifiques, de sélectionner un échantillon représentatif d’utilisateurs cibles, et de respecter rigoureusement les méthodes d’évaluation. Voici un aperçu détaillé du processus de préparation du test d’oculométrie et de sa réalisation.

Le panel représentatif et les restrictions visuelles

Le panel de participants sélectionnés pour le test doit être représentatif des utilisateurs visés par l’application. Toutefois, il est important de noter que les participants ne doivent pas présenter de difficultés visuelles ou porter de lunettes ou de lentilles, car cela peut compliquer la calibration de l’appareil. Cette précaution garantit une précision optimale lors de la collecte des données oculométriques.

La mise en place du scénario commun

Comme pour tout test utilisateur, l’évaluation oculométrique repose sur un scénario commun à tous les participants. Ce scénario est soigneusement conçu pour refléter une situation réelle, telle que l’achat d’un produit spécifique sur un site e-commerce ou la saisie d’informations dans un formulaire administratif. Les participants sont ensuite invités à interagir avec l’interface comme ils le feraient dans leur environnement quotidien.

L’étalonnage initial de l’appareil

Avant le début du test, une phase d’étalonnage de l’appareil est essentielle pour assurer l’exactitude des données. Cette étape de calibration peut durer de 10 à 15 minutes en fonction des modèles d’oculomètres utilisés. Une calibration précise constitue la base fondamentale pour une collecte de données réussie et significative.

La réalisation du test d’oculométrie

Pendant la session de test, l’oculomètre enregistre en temps réel les mouvements du regard de l’utilisateur, ainsi que les moments où son attention se fixe sur un élément spécifique de l’interface. Contrairement à un test utilisateur classique qui peut impliquer le protocole de réflexion à voix haute, l’approche de l’eye-tracking nécessite une ambiance calme et non perturbée. Les participants sont encouragés à interagir naturellement avec l’interface, tandis que le facilitateur reste en retrait pour éviter toute influence sur les résultats.

L’entretien post-test pour des insights approfondis

Après la réalisation du test, un entretien rétrospectif est souvent mené pour permettre aux participants d’expliquer leurs choix et leurs actions. L’animateur présente les résultats enregistrés aux participants et leur pose des questions ciblées. Cette discussion complémentaire fournit des informations précieuses sur les réactions et les comportements des utilisateurs lors de l’interaction avec l’interface.

L’analyse des données pour des améliorations ciblées

Les données collectées à partir du test d’oculométrie peuvent être analysées de différentes manières. L’une des approches principales consiste à examiner le parcours oculaire, mettant l’accent sur la trajectoire des yeux et l’ordre dans lequel l’utilisateur observe les éléments de l’interface. Une autre méthode est l’utilisation de cartes de chaleur, qui identifient les zones non vues par l’utilisateur, offrant ainsi des indications précieuses pour optimiser l’agencement de l’interface.

Image à la UNE : Financial Simulation—Giorgi Sisauri—Dribbble

Lire aussi…