L’ergonomie cognitive se distingue de l’ergonomie physique (facteurs physiologiques humains) : elle concerne l’étude des interactions avec un dispositif ou un produit interactif (Logiciel, interface numérique, application mobile…) et demande pour cela l’usage des principales fonctions sensitives et mentales des utilisateurs (percevoir, mémoriser, traiter).
Quels sont les principes de l’ergonomie cognitive ?
L’ergonomie cognitive s’intéresse donc aux principaux processus mentaux, à savoir : la perception, la mémorisation, le raisonnement, dans leurs effets sur les interactions possibles entre les utilisateurs et l’interface digitale utilisée. Elle prend en compte la charge mentale, la capacité à prendre des décisions, la performance des expertises, l’interaction Homme-Machine (IHM). En d’autres termes, elle recherche l’adéquation entre les caractéristiques cognitives des utilisateurs et les caractéristiques ou fonctionnalités de la machine ou du produit utilisé.
Elle s’appuie largement sur les sciences cognitives dont vous trouverez une définition dans le lexique de l’agence UX Usabilis : qu’est-ce que les sciences cognitives ?
Quelles sont ses applications avec la psychologie cognitive ?
Dès que l’on s’intéresse à l’ergonomie d’interface et dans le cadre d’un projet de conception UI, on va d’emblée se situer du côté de l’ergonomie cognitive. En effet, il est question ici de concevoir une relation homme-machine des plus fiables. C’est pourquoi, une interface doit être conçue aussi bien pour satisfaire les caractéristiques anatomiques des utilisateurs que pour répondre aux exigences fonctionnelles désirées selon les tâches à réaliser. L’ergonomie cognitive ou mentale venant compléter l’ergonomie physiologique (voir la définition de la psychologie cognitive). L’interface est pensée de manière à présenter à tous les utilisateurs les informations sources d’interactions. Elle doit par conséquent répondre à deux principaux critères : l’utilité et l’utilisabilité.
Pour conclure, il est important de rappeler que pour comprendre comment fonctionne l’ergonomie cognitive, il convient en tout premier lieu de bien connaître l’homme et ses diverses façons d’interagir avec la machine tant sur le plan physique que sur le plan mental. Les capacités de perception ou de prises de décision sont propres à l’humain alors que les fonctionnalités ou les tâches sont du ressort de la technique. Tout l’enjeu de l’étude de l’ergonomie cognitive consiste donc à mettre en œuvre des conceptions et des outils formels, pour davantage décrire les comportements des utilisateurs et prédire la performance en développant une interaction adaptée aux systèmes sur lesquels ils agissent.
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